Mectoob – What sound !
Le son monte !
Dans l’article consacré à Sébastien Schuller, nous avions accessoirisé son talent avec une casquette se justifiant par le fait qu’il est un artiste pluridisciplinaire !
Et bien nous avons trouvé le même phénomène avec les mêmes caractéristiques en la personne de Mectoob.
Un ovni qui laisserait n’importe quel DRH sur l’exceptative en voyant le CV hallucinant de ce bosseur.
Trublion 2.0 avec le site 10 minutes à perdre et le Zboub power, Gaël alias Mectoob écrit pour la télé, le ciné, compose quelques musiques pour certains sketchs de Groland et ceci n’est qu’une généralisation de ses activités !
Il est actuellement en écriture et co-réalisation de son premier film.
Un personnage qui plait à la Redac’ car l’idée d’écrire un article sur Gaël dans chaque rubrique du site n’était finalement pas si ridicule !!
Mais ce qui nous intéresse c’est la musique, sa musique, son son !
Et même dans ce domaine, c’est un touche à tout !
Il commence en tant que batteur dans un groupe de punk (malgré une formation jazz), officie avec Joe la mouk et s’oriente rapidement vers la musique electronique en faisant ces armes dans la Transe et la Drum’n bass pour finir par exceller dans le DubStep, Abstract Hip Hop et surtout dans la Trip-Hop que nous affectionnons tout particulièrement. Parti pris désolé
L’ensemble est finement dosé, la présence des beats est parfaite, quelques notes organiques viennent bercer le tout, une direction artistique précise qui fait plaisir à entendre !
Une petite écoute et même l’achat est nécessaire pour découvrir ou redécouvrir la musique de Gaël.
Mectoob – Suck my toob Dubstep Minimix by Mectoob
Trailer du futur album de Mectoob, ça envoie du lourd (sortie prévue en Janvier)
TRAILER FAT BOOBY B**** VOL.1 par mectoob
Le plus simple pour cerner Gaël serait de lui poser quelques questions et c’est ce que nous allons faire dans cette petite interview :
Salut Gaël et merci de nous accorder de ton si précieux temps
Salut les amis, merci à vous de m’accueillir.
Gaël, tu es auteur multi-support, compositeur, beatmeaker, scénariste, réalisateur, monteur, humoriste, entrepreneur, … qu’avons-nous oublié ?
Ah lala, oui ça fait beaucoup de trucs… mais je fais aussi un peu de photo et de peinture quand je ne joue pas à call of duty.
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours riche et tumulteux ?
J’ai commencé la musique avec Joe La Mouk, en 1996, on était au lycée, je prenais des cours de batterie jazz depuis 2 ans, on faisait du punk noïse expérimental progressif, avec des influences allant des beasties boys à Sonic Youth, en passant par Gong et Magma, et tout ce qui se faisait en alternatif dans les années 90, perso les batteurs de Smashing Pumpkins et des red hot m’ont beaucoup influencé, mais j’avais envie de jouer très vite comme celui de No Fx, et de faire des blagues parce que j’étais fan de Ludwig von 88. Parallèlement, mon grand frère m’a initié à la musique électronique et au mix, je m’étais acheté une groovebox Mc 505 j’y ai passé des mois, à faire mes premiers beats et des trucs plus tordus, avant d’avoir un ordi, et je m’en sers toujours de cette belle machine. Ma référence ultime en musique électronique était aphex twin. Puis notre local fut en travaux, ce qui nous a poussé à faire du rap, avec un ordi et un micro, alors que je n’aimais pas ça à l’époque, c’était vraiment pour la déconne, à base de gros mots et de beats nuls. Mais peu à peu j’ai commencé à vraiment apprécier le hip hop, grâce au wu tang notamment et à des trucs plus trip hop. On était tous les 3 au centre international de recherche musicale de Nice, suivant les cours de musique électroacoustique de Michel Pascal, ça m’a beaucoup aidé pour la composition, la manière d’écouter et d’appréhender la musique en général. Ensuite, je me suis acheté une petite caméra parce que « quand je serai grand je serai réalisateur » et on a commencé à faire des clips débiles à l’arrache, on a été diffusé sur canal + aux films faits à la maison, notre site internet a bien marché, on a fait pas mal de concerts, de rencontres et ça m’a poussé à venir m’installer à Paris. J’ai d’abord bossé avec Dailymotion, fait plein de bêtises avec Vincent Pompignoli, puis j’ai rencontré des gens de Groland : Frankiki et Jim Ben Soussan avec qui j’ai écrit depuis 2 longs métrages. En 2009 c’est la rencontre avec Baptiste Lorber (le grand frisé à lunettes) et quelques mois plus tard, boum c’est l’explosion 10 minutes à perdre…
Tu travailles comme un fou, tu bosses plus pour gagner plus ?
Non, je ne travaille pas tant que ça , je suis assez glandeur, je me lève tard, mais ça marche par périodes, j’ai du mal à m’y mettre mais dès que je suis lancé je peux bosser 8 heures d’affilées sur un montage ou une musique, je travaille souvent dans l’urgence et je mélange travail, temps libre et loisirs, donc je bosse un peu tout le temps et je suis un peu tout le temps en vacances, avec quelques moments de gros rushs.
Comment arrives-tu à concilier autant d’activités ?
C’est plutôt bordélique mais j’essaye de segmenter mes journées, un peu d’écriture, un peu de musique, un peu de facebook, un peu d’administratif, pas mal de rendez vous, jamais de sport, un peu de mix le soir puis film ou série avant le dodo quand je ne vais pas en soirée, mais je me suis calmé. De temps en temps je redescends dans le sud pour faire des concerts ou des sessions de studio avec Joe La Mouk, généralement pendant les vacances.
Je fais souvent l’ermite, mes amis sont très patients et compréhensifs…
Et la musique dans tout cela ?
Et bien elle était un peu de coté ces 2 dernières années mais j’ai quand même réussi à faire quelques lives avec mon duo :Nä : avec la vjette A-li-ce qui fait de superbes visuels (elle est douée) on a joué à Paris, à Gênes et à Berlin. J’ai mixé quelques fois dans des soirées dubstep organisées par le FTP krew, quelques concerts de Joe La Mouk et un album punk (« drogue violence prostitution » avec notre nouveau guitariste Martyn Circus) et j’ai sorti un 2 titres trip hop « James » sur bandcamp en juin dernier.
Une formation de musicien et parmi toutes tes activités la musique parait « minoritaire », penses-tu renverser tout cela dans les années à venir ?
Justement oui, j’ai mis récemment en stand by 10 minutes à perdre pour me recentrer sur la musique et le cinéma. Même si la musique n’a jamais été vraiment minoritaire vu que je composais pas mal pour les sketches, pour moi dans mon temps libre et pour la pub.
Quel est et sera ton fil artistique musical ? continuer le dub step, la trip-hop, s’orienter vers d’autres projets ?
Je suis tombé complètement raide dingue amoureux du dubstep en 2006, un dj mixait ce son dans une soirée appart à Nice et j’étais sur le cul d’entendre un courant musical si cool que je ne connaissais pas, il (Dj Seed) m’a vite orienté vers les dj’s et producteurs essentiels, il y avait peu de soirées dubstep à Paris à l’époque, c’était le même public d’initiés qu’on retrouvait de soirée en soirée, mais après c’est allé très vite. Donc en mix, je joue principalement du dubstep, mais aussi de l’abstract hip hop. En live avec :Nä : mes morceaux sont plutôt breakbeat acid, electro, glitch et un poil expérimental. Je passe pas mal de temps à composer également des beats hip hop et trip hop dans mon coin tout en continuant le punk et le rap hardcore avec Joe La Mouk.
Donc là aussi, c’est un gros bordel mais passer d’un style musical à l’autre permet de se renouveler tout le temps et de garder un appétit constant pour toutes ces musiques.
On peut te voir prochainement sur scène ?
Oui, en mix je joue le 3 décembre à Nantes au férailleur avec Zôl, le 17 décembre au batofar et le 6 janvier à Nancy à l’envers club. Il y aura plus tard d’autres dates et des concerts de Joe La Mouk (avril ou mai à Nice) et perfs de :Nä :
Quels sont tes actuels et futurs projets ?
En ce moment, j’alterne écriture et musique. Ecriture pour la série soda sur M6, et le long métrage. Musique, je joue pas mal en soirée et je viens de produire un album ( 6 titres) d’hip hop abstract avec des invités formidables : Zôl, Micha Vanony, Didaï Donut, Sachamouk, Old Boy & Matteo, avec des visuels de l’artiste norvégienne Merette Dille, l’album sortira sur itunes et bandcamp mi janvier 2012, je suis très content, c’est du gros son !!! à Noël nous allons enregistrer un nouvel ep punk avec Joe La Mouk et nous sortirons vers Février/Mars un 2 titres hip hop accompagné d’un gros clip qui tue, car nous avons remporté la bourse dailymotion ! Je prépare aussi un nouveau live pour :Nä : et quelques concepts de mini albums avec d’autres invités. Et un projet ultra secret .
Des bruits de couloir parlent de toi au cinéma, tu peux nous en dire plus ?
On bosse actuellement sur la v2 du scénar de notre long métrage « Claro que si » avec Frank Bellocq et Jim Ben Soussan, produit par Silex Films. On le réalisera tous les 3. On a un autre film sous le coude qui s’appelle « Mortel » et qui va faire très mal mais c’est pas pour tout de suite parce que ça prend du temps ces choses là, ne vous inquiétez pas, je vous tiendrai au courant.
Une chose que tu aimerais mettre ou remettre à la mode ?
La pipe.
Un mot pour la fin ?
« La musique vient du cœur » Jean-Louis Costes.
Un gros merci à Gaël pour sa disponibilité et pour ce qu’il distille !
Ecoutez et diffusez au maximum, Mectoob le mérite !
Soyez attentifs, nous lancerons en Janvier/Février prochain un concours avec à la clé le futur album 6 titres de Mectoob.
8 commentaires on “Mectoob – What sound !”
Laisser un commentaire
Super son !!! Surtout le morceau DubStep
Peut-on en écouter plus ? où ?
Bientôt en Janvier et en attendant sur scène : les 3 décembre à Nantes au férailleur avec Zôl, 17 décembre au batofar et le 6 janvier à Nancy à l’envers club
Vite Vite l’album en janvier !!
Lacrima pur son
L’argent de Noel intelligemment investi
Et hop Lacrima acheté !!!!
ça passe en boucle. J’attends la suite avec impatience…
Un p’tit coté troublemakers !
C’est pas faux !
Très bon son, le trailer promet du bon aussi
ZBOOB !