Ed Wood is dead
Ed Wood is dead mais magnifiquement réincarné !
Ed Wood (Edward Davis Wood Junior de son petit nom) était une industrie du cinéma à lui tout seul dans les années 50-60.
Réalisateur, acteur, scénariste, producteur, monteur et même cascadeur, il avait la particularité d’être le plus mauvais réalisateur de films américains de tous les temps. Une tare qui a fini, malgré lui, par un petit succès d’estime.
Mais nous nous écartons, malgré tout cette petite mise au point était nécessaire afin de ne pas faire d’amalgame avec notre Ed Wood à nous, made in France. Ed Wood redore le blason et la ressemblance physique n’est que le point commun entre ces 2 homonymes.
Maniant la langue de Molière avec brio, il met son talent au service de la musique en formant en 2002 un groupe de rap Français à l’occasion d’un concert des Svinkels dont il assura la première partie sous l’appellation « Digital ».
Le groupe a ensuite été sélectionné pour la compilation annuelle des Inrockuptibles « CQFD 2004 » (vendu avec le magasine du 31 décembre 2003) sous le nom « Ed Wood » avec le morceau «De Grandes Espérances ».
Pour ne pas être confondu avec le réalisateur américain le groupe prend son nom définitif, Ed Wood Is Dead en Mars 2006 (année de création du myspace.com/edwoodisdead qui entérine le nom du groupe).
Le line-up original est constitué de Ed Wood (rap et production), Bodysnatcher (production) et Toxic Avenger (production). Ils seront rejoints par la suite par ZEMIAL (illustrations), Astien et Mathurin du Grandiloquent Moustache Poésie Club (rap), Vengeance ! (production, chant) et Jon De Macon (production).
En 2007, Toxic Avenger quitte le crew pour se consacrer à sa carrière solo. Ed Wood met le groupe en hibernation pour créer avec Astien et Mathurin le Grandiloquent Moustache Poésie Club.
De son coté, Bodysnatcher fonde le collectif « Playtime Kids ».
EWID distribue ses albums et maxi gratuitement sur le net tout en collaborant régulièrement avec d’autres artistes comme King Ju de Stupeflip (« la partie commence », « stupid trip ») ou Simone Elle Est Bonne (« cette nuit un DJ a tué une conne »). Une noble iniatiative qui fait plaisir !
En 2009, Ed Wood et Bodysnatcher décident de produire de nouveaux morceaux et de relancer l’aventure Ed Wood Is Dead.
Ils s’adjoignent les services de Vengeance! et Jon De Macon et travaillent ensemble sur la réalisation d’un concept-album : 1mn30 Maxi sur lequel les morceaux ne dépassent pas la durée d’une minute trente. Le résultat est en en diffusion sur noomiz.com/edwoodisdead.
Loin des carcans du gangsta rap et des clichés du milieu, Ed Wood is dead distille en toute simplicité des histoires finement écrites, pleines d’humour, posées sur un travail de beatmaker varié et de qualité pour nous offrir une réforme du genre qui fait plaisir à entendre !
L’anthologie Ed Wood Is Dead est en téléchargement gratuit sur noomiz.
Les albums:
7 péchés
Plan 9 from Rocquencourt
Les Maxis:
Beware of the Moustache
GMPC All Stars
Le Grand Méchant Wood
1mn30 Maxi
INTERVIEW D’ED WOOD IS DEAD
Question marketing, pourquoi Ed Wood is dead ?
Dès la création du groupe, nous voulions que notre musique soit sous le signe des films de série Z. Chaque membre du line-up originel avait un pseudo en rapport : The Bodysnatcher, Toxic Avenger et Ed Wood.
J’ai choisi Ed Wood car j’adore le portrait qu’en a fait Tim Burton dans son film. Le plus mauvais cinéaste du monde, certes, mais qui menait ses projets avec enthousiasme et passion !
On a rajouté « Is Dead » parce que la mort était le fil conducteur du premier album, « Plan 9 from Rocquencourt »
Où puises-tu ton inspiration ?
L’inspiration vient de partout ! Avant tout de la musique de mes beatmakers. Il sont 3 (Playtime Kid, Jon de Macon et Vengeance!), avec des univers bien différents, ce qui permet une grande variété de style. Leur point commun est le potentiel cinématique de leurs instrus. Elles m’inspirent naturellement des histoires, des univers, des personnages.
Je suis influencé en général par tout ce qui est générateur de fiction : littérature, cinéma, bande-dessinée, comics, manga, série télé, etc…
Quelles sont tes principales influences ?
Pour les influences musicales c’est la même chose : elle sont multipliées par quatre et pas forcément cantonnées au Hip-Hop ! Elles vont de Mike Patton à John Zorn, de François de Roubaix à Dan Nakamura, de Isaac Hayes à Christophe !
J’ai la chance d’avoir des beatmakers aux goûts pointus et éclectiques qui n’hésitent pas à voyager aux quatre coins du monde pour déterrer de vieux vinyles de bollywood !
Quelle place prend le travail de ZEMIAL dans Ed Wood Is Dead ?
Une place fondamentale ! Les illustrations de ZEMIAL donnent corps à l’univers geek d’Ed Wood Is Dead avec classe et maestria. Je suis fan de toutes ses propositions, de son esthétique comics et de la richesse des détails qui crédibilisent les personnages. Pour moi, il fait partie intégrante du groupe, un peu comme Jamie Hewlett au sein de Gorillaz.
En plus il est sympa, à chaque fois il me dessine hyper musclé !
Comment te considères-tu au sein de la grande famille du Hip-Hop
français ?
C’est assez compliqué car en parallèle je côtoie les scènes slam, ce qui brouille encore plus les pistes. Être slameur pour le rap c’est comme être juif de père mais pas de mère : Pas assez juif pour les rabbins mais déjà trop pour les nazis !
Là, c’est pareil ! Pas assez rappeur pour les B-Boys et déjà trop pour les Poètes…
Tu travailles sur plusieurs projets en même temps, trouves-tu le temps de tout concilier ?
Oui, car ces différents projets vont dans le même sens. Il n’y en a pas un qui entrave les autres.
J’aime multiplier les supports : Ed Wood Is Dead, Le Grandiloquent Moustache Poésie Club, le Petiloquent, les contes pour enfants, etc…
En même temps je ne bosse pas tout seul, à chaque fois c’est un travail d’équipe avec des personnes de talent qui permettent de mettre rapidement en forme les projets.
Tu officies également dans le Grandiloquent Moustache Poésie Club, quelle casquette préfères-tu ?
Sur le Grandiloquent Moustache Poésie Club, en plus de la co-écriture (avec Mathurin et Astien), le challenge était de jouer la comédie. Au départ je n’ai pas de formation dramatique et j’ai dû apprendre sur le tas à jouer mon personnage. J’y arrive de mieux en mieux grâce aux conseils de mes deux acolytes moustachus
Et finalement est-ce si différent ?
Oui, quand même !
Au sein d’Ed Wood Is Dead je me sens plus à l’aise, moins exposé.
Sur le grandiloquent, il n’y a pas de décorum ou de musique pour se cacher derrière : il n’y a que la parole nue, c’est sans filet. Mais je commence à vraiment m’amuser sur scène, et encore plus sur le Petiloquent où le jeu prend encore un peu plus de place…
Tu as choisi de diffuser ta musique gratuitement, pourquoi ce choix ?
J’avais envie que notre musique s’affranchisse de toute contrainte budgétaire pour privilégier la passion, un peu comme les séries Z finalement. On ne voulait pas non plus avoir des directeurs artistiques ou des producteurs sur le dos, à nous brider ou nous formater. La gratuité c’est notre liberté ! En ce moment, tous les anciens titres d’EWID sont distillés en téléchargement gratuit sur noomiz.com/edwoodisdead.
Par contre, les prochains morceaux deviendront payants. Il est temps de rémunérer le talent de mon équipe à sa juste valeur.
Des concerts de prévus ?
Nous sommes en train de mettre en place un set live qui sera prêt pour la rentrée 2012.
Nous sommes actuellement à la recherche d’un DJ/Scratcheur…
Quels sont tes projets dans les mois et années à venir ?
La tournée avec le Grandiloquent : nous jouons un peu partout en France, ainsi qu’à Paris à partir de Novembre (à la MPAA en Novembre puis aux trois baudets en Janvier). Toutes les infos sont sur www.moustachepoesie.com.
La sortie du prochain EP d’Ed Wood Is Dead, le « 1’30 » Maxi » contenant une quinzaine de titres qui ne dépasseront pas une minute trente.
L’écriture d’un nouveau spectacle et d’une mini-série avec Astien et Mathurin.
Quel est la playlist du moment d’Ed Wood ?
Mes beatmakers me bombardent chaque semaine de nouvelles instrus, alors forcément, beaucoup de Ed Wood Is Dead.
Sinon, en ce moment dans mon ipod : Claudja Barry (en hommage à DJ Medhi), WoodKid (pour le clip de iron) et Ta-Ku (pour le sample de retour vers le futur).
Quelle question aimerais-tu que l’on te pose ?
J’aimerais que l’on me demande la question que j’aimerais que l’on me pose…
Une dédicace ?
Une petite dédicace à King Ju et à Hippocampe Fou qui nous ont promis un petit feat. quand ils auront le temps.
Un mot pour la fin ?
Moustache Gracias !
Merci à Ed Wood de nous avoir accordé de son temps et pour son talent. Souhaitons-lui et à toutes ses équipes une belle carrière !!
N’hésitez plus une seconde et filez écouter Ed Wood is dead et surtout partagez, diffusez, ipodisez et modez-le !
Essayez de trouver la question qu’Ed Wood aimerait qu’on lui pose !!!
3 commentaires on “Ed Wood is dead”
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Super découverte, j'adore !!!
Des dates pour aller le voir sur scène ?
Bonjour Seb,
Pas de date sur scène pour le moment mais nous ne manquerons pas de vous prévenir de la moindre actualité sur Ed Wood is dead !
Modement
La Rédac'
t voilà!
Vous avez désormais la possibilité de télécharger gratuitement deux albums d’Ed Wood Is Dead sur http://www.noomiz.com/edwoodisdead :
« 7 péchés » et « Plan 9 From Rocquencourt » avec des productions de The Bodysnatcher, Toxic Avenger, Radioscopic et des featurings avec King Ju de Stupeflip et Simone elle est bonne.
Téléchargez, écoutez et partagez!